«EAM» est un sigle très à la mode, que vous avez tous dû voir à un moment où à un autre sur les petites annonces des sites aviaires...Qui signifie « Elevage à la main » ou « Elevé à la main ».
L’EAM consiste en fait à remplacer les parents naturels d’un oiseau non sevré par un éleveur. Celui ci devra donc lui apporter la nourriture adaptée à sa croissance, mais aussi l’environnement adéquat qui lui permettra un développement aussi bon qu’un élevage par les parents (« EPP »).
Le matériel nécessaire:
Quand on se lance dans l’EAM, par nécessité ou volontairement, la bonne volonté ne suffit pas. Voici
la liste du matériel, le vital comme l’idéal :
La nourriture :
Il existe dans le commerce des pâtées toutes prêtes destinées spécifiquement à l’EAM (ne pas
confondre avec les pâtées d’élevage tout court destinées aux reproducteurs). Elles sont complètes et
suffisent généralement à nourrir un oisillon de l’éclosion jusqu’au sevrage. Elles se présentent sous forme
de poudre à diluer dans l’eau. Si la plupart se prétendent « multi-espèces », il s’avère cependant que
certaines conviennent mieux à certains types d’oiseaux qu’à d’autres. On regardera en particulier le taux
de graisses et de protéines.
La poudre est à diluée dans de l’eau : eau en bouteille Volvic, ou eau bouillie à défaut. Lorsque le
sevrage approche, il est possible d’utiliser l’eau du robinet. Attention, certaines eaux en bouteille
contiennent trop de sels minéraux, il est préférable de s’en tenir à la Volvic en cas de doute !
Lors des premiers jours de nourrissage qui suivent l’éclosion, la solution servant à diluer la pâtée doit
être du type ringer lactate (réhydratant, rééquilibrant ionique : chlorures sodium potassium calcium et
lactate de sodium).
Certains éleveurs utilisent des solutions glucosées ayant des propriétés semblables sur le plan de
l’hydratation. Cependant, on ne retrouve pas l’apport ionique mais un apport calorique : ces solutions sont
donc préconisées en cas de dénutrition, et ce quel que soit l’age de l’oisillon.
Note : Il est fortement déconseillé de fabriquer sa pâtée soi même ! Dans 99% des cas elle conduira à
la mort de l’oisillon dans de brefs délais. Certains éleveurs avaient à une époque leur propre recette de
pâtées d’EAM avec de bons résultats, mais leurs résultats ont été meilleurs avec des aliments
industriels
L’outil de nourrissage :
Il existe trois types de matériel pour EAM un oiseau.
La solution la plus utilisée est un nourrissage à la seringue. On utilise dans ce cas une seringue sans aiguille (achetée en pharmacie) pour nourrir l’oisillon. La taille de la seringue varie de 1ml pour les premiers jours jusqu’à plusieurs dizaines de ml avant sevrage, suivant l’espèce. Il est conseillé d’adapter la taille de la seringue avec le volume de pâtée que peut ingérer l’oisillon en une seule prise (cela évite que la pâtée refroidisse trop pendant un repas, s’il est nécessaire de recharger plusieurs fois la seringue).
La solution la plus utilisée est un nourrissage à la seringue. On utilise dans ce cas une seringue sans aiguille (achetée en pharmacie) pour nourrir l’oisillon. La taille de la seringue varie de 1ml pour les premiers jours jusqu’à plusieurs dizaines de ml avant sevrage, suivant l’espèce. Il est conseillé d’adapter la taille de la seringue avec le volume de pâtée que peut ingérer l’oisillon en une seule prise (cela évite que la pâtée refroidisse trop pendant un repas, s’il est nécessaire de recharger plusieurs fois la seringue).
Notes :
- En cas d’embout rigide, il faut faire attention à ne pas blesser l’intérieur de la bouche de l’oiseau
- En cas d’embout rigide, il faut faire attention à ne pas blesser l’intérieur de la bouche de l’oiseau
avec un geste brusque ou maladroit.
- Faire aussi attention si les bords de l’embout sont tranchants (après une coupure au ciseau par
- Faire aussi attention si les bords de l’embout sont tranchants (après une coupure au ciseau par
exemple) : le risque de blessure est alors important ; on tâchera dans la mesure du possible de
laisser les ustensiles intègres
- De plus, il est indispensable de vérifier que l’embout est solidement attaché à la seringue, et que celui
- De plus, il est indispensable de vérifier que l’embout est solidement attaché à la seringue, et que celui
ci ne peut pas être avalé par l’oiseau. Pour cela, on le fera toujours assez long, voir même muni
d’un butoir (type rondelle) à sa base pour empêcher toute ingestion.
- Les seringues achetées en pharmacie ne peuvent pas servir longtemps pour l’EAM. Elles ne sont pas
- Les seringues achetées en pharmacie ne peuvent pas servir longtemps pour l’EAM. Elles ne sont pas
conçues pour une utilisation répétée (en fait elles sont conçues pour une utilisation unique...). Le
caoutchouc se durcit très vite, prévoir donc un stock de seringues d’avance !
L’environnement :
Il est nécessaire de soigner l’environnement dans lequel va grandir l’oiseau, il est au moins aussi
Il est nécessaire de soigner l’environnement dans lequel va grandir l’oiseau, il est au moins aussi
important que la nourriture.
Le récipient qui va accueillir l’oisillon doit être aéré, mais pas sujet aux courants d’air. La
température doit pouvoir y rester homogène tout en assurant un bon brassage de l’air... Délicat ? Certes,
mais indispensable !
Si l’oisillon est tout jeune, et il faut pouvoir le caler contre quelque chose (sopalin, petit récipient, etc.) c’est plus rassurant pour lui et cela évite qu’il « roule » d’un bout à l’autre de son récipient.
Si l’oisillon est tout jeune, et il faut pouvoir le caler contre quelque chose (sopalin, petit récipient, etc.) c’est plus rassurant pour lui et cela évite qu’il « roule » d’un bout à l’autre de son récipient.
Attention à la matière de ce nid artificiel : il doit pour être facilement nettoyé, le bois n’est donc pas
conseillé car beaucoup de parasites, champignons et bactéries peuvent s’y cacher même avec une bonne
désinfection. Le métal présente l’inconvénient d’être trop sujet aux variations de la température
extérieure : s’il fait froid le métal est très froid, et inversement, s’il fait chaud le métal va très vite
chauffer. Le plastique reste le plus utilisé.
Ensuite, il faut maintenir une température adéquate : une lampe infrarouge peut être placée au-dessus
de l’oiseau pour le réchauffer.
Note : Attention à se qu'il ne puisse pas s'y brûler!
Utiliser une lampe infrarouge peut être suffisant pour un oisillon déjà bien plumé, à condition d’utiliser en complément un thermomètre et de s’assurer que la température reste stable !
Dans l’absolu, il est conseillé de conserver l’oisillon dans une certaine pénombre, et donc de placer un
écran entre la lampe et lui.
Une autre alternative à la lampe est un cordon
chauffant type terrarium, que l’on ne place jamais en
contact direct avec l’oiseau. Il faut par contre adapter la
puissance et la longueur du cordon en fonction de son
installation.
Aussi important que la chaleur, une certaine
humidité doit être conservée, en particulier dans les jours
qui suivent l’éclosion. Pour cela, on peut utiliser un
récipient d’eau (changée une fois par jour) à laquelle on
ajoute un antifongique, ou du coton/tissu trempé (changé
de même).
Si l’air est trop sec, il peut arriver que l’oisillon se déshydrate trop vite, qu’il ait du mal à ouvrir les yeux
ou que les plumes présentent un fort retard de développement.
On peut contrôler l’humidité avec un hygromètre.
La litière utilisée doit être saine et éviter tout risque de blessure pour l’oisillon. Le sopalin est le plus utilisé. Il faut le changer dès qu’il est souillé.
On peut contrôler l’humidité avec un hygromètre.
La litière utilisée doit être saine et éviter tout risque de blessure pour l’oisillon. Le sopalin est le plus utilisé. Il faut le changer dès qu’il est souillé.
Note : A proscrire : ce qui est poussiéreux ou trop volatile et qui pourrait se mettre dans les yeux et voies respiratoires.
Bien sûr, il existe un outil qui regroupe toutes ces
fonctionnalités : la couveuse ou l’éleveuse. Elles présentent
l’avantage une fois réglées de réguler la température et
l’humidité elles-mêmes, elles peuvent se programmer à
l’avance et sont un moyen sûr pour réussir un EAM. C’est
un investissement indispensable pour ceux qui doivent faire
de l’EAM régulièrement.
De nombreuses couveuses sont disponibles dans le commerce, conçues de façon à être facilement nettoyées et désinfectées, ce qui est rarement le cas des couveuses de fabrication artisanale.
De nombreuses couveuses sont disponibles dans le commerce, conçues de façon à être facilement nettoyées et désinfectées, ce qui est rarement le cas des couveuses de fabrication artisanale.
Un peu avant le sevrage, quand l’oiseau commence à se déplacer, grimper, et se muscler les ailes, il
est préférable de le placer dans une petite cage avec des perchoirs, une mangeoire et un abreuvoir à
disposition.
Pour faire la préparation de la nourriture, prévoir un récipient, une fourchette, et un micro-onde. Le récipient et la fourchette doivent être réservés à cet usage là uniquement pendant toute la période de l’EAM, pour des raisons d’hygiène.
Nettoyage et désinfection :
TOUS les éléments servant de près ou de loin pour l’EAM doivent être nettoyés entre chaque nourrissage (avec une solution détergente) et désinfectés tous les jours (avec une solution javellisée ou en faisant bouillir les ustensiles de nourrissage). La chaleur l’humidité, la pâtée sont des facteurs qui favorisent le développement des bactéries et des champignons. Penser à bien rincer après nettoyage, surtout la seringue et l’embout.
Il faut impérativement se laver les mains avant chaque nourrissage et préparation, en étant d’autant plus rigoureux que l’oiseau est jeune.
Pour faire la préparation de la nourriture, prévoir un récipient, une fourchette, et un micro-onde. Le récipient et la fourchette doivent être réservés à cet usage là uniquement pendant toute la période de l’EAM, pour des raisons d’hygiène.
Nettoyage et désinfection :
TOUS les éléments servant de près ou de loin pour l’EAM doivent être nettoyés entre chaque nourrissage (avec une solution détergente) et désinfectés tous les jours (avec une solution javellisée ou en faisant bouillir les ustensiles de nourrissage). La chaleur l’humidité, la pâtée sont des facteurs qui favorisent le développement des bactéries et des champignons. Penser à bien rincer après nettoyage, surtout la seringue et l’embout.
Il faut impérativement se laver les mains avant chaque nourrissage et préparation, en étant d’autant plus rigoureux que l’oiseau est jeune.
Contrôle du poids :
Certains se servent d’une balance de précision
(au gramme près) pour contrôler la bonne
croissance de l’oisillon (peser l’oiseau à jeun avant
les repas toujours à la même heure). Il faut donc
avoir en parallèle une courbe de croissance
normale de l’espèce concernée (on en trouve sur
Internet en cherchant un peu).
Les habitués de l’élevage arrivent à voir sans
balance si l’oiseau grandit et grossit correctement :
il suffit d’avoir auparavant observé plusieurs
nichées EPP.Un bon compromis est d’avoir à sa disposition des photos à des ages différents d’oisillons EPP de la même espèce, pour pouvoir comparer.
Bienvenue sur le blog des petits Youyous de Marja Kriboo et Christine Frère
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